Il est bien curieux comme le passé parfois nous rattrape - hardi - il suffit de croiser une silhouette ou de ne croiser personne - la présence appelle le manque autant que le manque lui-même - alors on s’attable, on s’assied, on pense - et cette solitude, autrefois chérie, nous pèse - devant les miroirs pathétiques - devant l’image de ce qui ne cesse tant que l’on en a conscience - par devant soi - on est toujours seul dans un miroir et nos images sont toujours vides et sans consistance - et ce de façon insupportable - on prie alors parfois pour un sommeil, un vide - un peu de calme. Mais à quoi nous renverrait-il cet impossible silence ? À notre propre transparence au travers de laquelle se meuvent tranquillement nos souvenirs