A propos de la saturation - Do dièse

(FACTEUR MULTIPLE ALÉATOIRE)

version de concert.

Pour piano(s)

05.11.2007

[16’51”]

 

Il est apparu une chose bien singulière lors d’une audition que je donnais à François Bazzoli de mon “A propos de la saturation - Do dièse (FACTEUR MULTIPLE ALÉATOIRE) version de concert.” [16’51”], pendant tout son développement et jusqu’au CLIMAX de la pièce, le vent nous parvenait de l’extérieur et venait enrichir, s’additionner à la pauvreté événementielle de la pièce, ainsi superposé au souffle de l’enregistrement. Le parcours sonore semblait tout à coup plus riche, plus spacieux et surtout moins prévisible. Peut-être que cette pièce ne devrait être jouée que par jour de grand vent pour enrichir son sens et son propos.

D’autant qu’il y a quelque chose de sonore dans le vent, et d’assez peu visuel, ce qui m’enchante absolument.

Si aucun arbre ne se balance, si aucune particule de poussière ne se soulève, si aucun cheveu ne siffle - il n’y a pas pour autant absence de vent - le vent est invisible, il n’est que mouvement, déplacement - il marque l’environnement, mais lui même n’a pas de forme visible ni de voix propre. Le vent est un souffle, le son est un souffle (tout deux font vibrer l’air / le déplacent)Mais si j’ajoute un vent, si je décide de compléter ainsi la pièce, quel vent utiliser - un enregistrement (et ce de l’une des choses les plus difficiles à enregistrer!) ou le vent véritable par la fenêtre ouverte?