À PROPOS DE L’OPUS 25

D’ARNOLD SCHÖNBERG

25.08.2009

Manuscrits Sonores, cadre en tilleul, verre, système de diffusion intégré (exciters médium et basse) lecteur mp3, batterie

140 x 60 x 10 cm

 

Ce cadre de tilleul renferme les quatre feuillets de la partition manuscrite (fac-similé) modifiée de l’opus 25 d’Arnold Schönberg, la pièce originale, jouée sur un piano sans corde, résonne derrière la vitre, le papier et le bois de ce cercueil musical.

 

Que reste-t’il si l’on néglige, ou si l’on gomme les notes d’une portée - les rondes, les blanches, les noires, les croches, les doubles croches, les triples croches, les quadruples croches?

Ne laissant que les clefs [Fa IIIe ligne et Fa IVe ligne / Ut Iere ligne, Ut IIe ligne, Ut IIIe ligne et Ut IVe ligne / Sol IIe ligne],

ne laissant que les altérations -

les dièses, les bémol et les bécarres,

ne laissant que les signes secondaires - les points, les doubles points, les triolets et leurs déclinaisons ainsi que les liaisons et même les intervalles. Effaçant donc toutes les notes, tous les degrés.

Cette opération serait bien plus destructive que si l’on ôtait toutes les consonnes d’un corps de texte... ce qui reste aurait alors encore l’apparence d’une image éveillant en nous une idée plus ou moins précise du «sens», de ce que cela peut représenter...

mais ce qui vibre encore sous nos yeux n’est autre que les mouvements de la musique dans un monde silencieux (plus ou moins), dans un lieu invisible (plus ou moins).